Jacinda Ardern, Première ministre de Nouvelle-Zélande

Le renouvellement des générations

Notre Président-jeune homme  est rejoint par d’autres jeunes chefs de gouvernement nouvellement élus ; comme si en ces temps de détresse la pulsion de vie  et l’énergie des plus jeunes devenaient évidemment nécessaires au  bon sens populaire.

Il y a le conservateur Sebastian Kürz en Autriche, pro-européen et engagé contre l’antisémitisme, mais malheureusement porté à s’associer avec l’extrême droite au risque de se perdre. Comment vivent les autrichiennes et quelles sont leurs aspirations ? Point d’information là-dessus durant la campagne…

La joie, toujours incertaine, vient des travaillistes de Nouvelle Zélande : Jacinda Ardern est appelée à 37 ans à former le nouveau gouvernement. Elle n’a jamais eu de portefeuille politique avant de devenir Première Ministre, ce qui lui est reproché, mais elle est en politique depuis 1990 et a gravi tous les échelons du parti. Le manque d’expérience est aussi une promesse d’invention en dehors des vieux modèles. Elle a principalement axé sa campagne sur la réduction des inégalités, quant au logement, à la santé, à l’éducation. Les attaques sexistes ne l’ont pas épargnée et  n’ont fait que renforcer sa cote de popularité. Interrogée à plusieurs reprises sur son désir d’enfant, elle a refusé de répondre, trouvant inacceptable qu’on déstabilise les femmes avec cette question intime et  importante pour elles.

Il faut noter (honte à la France !) que cette situation n’est pas pionnière en Nouvelle Zélande, Hélène Clark a été Première Ministre de 1999 à 2008, et pour la première fois au monde, entre mars 2005 et août 2006, les plus hautes charges de l’Etat  ont été occupées au même moment par des femmes.