Viorica Dăncilă a été nommée, le 17 janvier 2018, Première Ministre par le Président de la Roumanie. Elle est la première femme à accéder à ce poste dans ce pays.

Euro députée de 54 ans et membre du parti social-démocrate (PSD) actuellement au pouvoir, elle est appelée à un moment où le pays traverse des crises successives. Depuis sa victoire aux législatives de 2016, le chef du PSD, Liviu Dragnea, est empêché d’être Premier Ministre pour cause de graves problèmes judiciaires (il est accusé de fraude électorale et de détournement de fonds publics). Deux  Premiers Ministres, issus du SPD et missionnés pour assouplir le code pénal et blanchir le casier judiciaire de leur chef ont dû démissionner sous la pression de l’opinion publique.

Viorica Dăncilă est plutôt connue pour ses prises de position en faveur des femmes, en Roumanie et à l’UE comme membre de la Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres. Sa nomination est cohérente avec la majorité parlementaire, mais a suscité un concert d’indignation de la part de ceux qui voient en elle, une incompétente, effacée, manipulée par L. Dragnea.

Souhaitons à Viorica d’être juste, suffisamment forte et sage pour penser par elle-même malgré les pressions et concluons avec la journaliste Roumaine Alina Mungiu-Pippidi : « Si vous pensez que Viorica Dăncilă risque d’être médiocre et sans aucune qualité, rappelez-vous combien d’hommes avant elle, ont paru médiocres et sans qualité, combien même avaient des défauts criants, mais personne n’a rien dit car c’étaient des hommes. »